Formation TMS Pros au sein de l’entreprise CETIH Machecoul


Dans le cadre de l’animation de nos formations TMS PROS, nous sommes intervenus au sein de l’entreprise CETIH : une entreprise industrielle française, spécialisée dans les secteurs de l’enveloppe de l’habitat et de la rénovation énergétique.

Animée par la volonté de relancer leur démarche globale de prévention des TMS et dans le but de préserver la santé de ses employés, l’entreprise a fait appel à notre cabinet pour animer une formation TMS PROS.

La formation a eu lieu au sein du site industriel de Machecoul, identifié comme un site test du projet global de prévention des TMS initié par l’entreprise. Le site comporte deux ateliers, un qui produit des portes en bois, et l’autre des portes en aluminium.

L’objectif de la formation ?

Former des personnes ressources à la mise en place de la démarche de prévention des risques de TMS dans l’établissement. Une fois formées, ces personnes deviennent les acteurs du projet de prévention des TMS au sein de leur entreprise.

L’entreprise CETIH s’est engagée dans ce type de formation afin d’instaurer une réelle culture d’entreprise autour de la prévention des risques professionnels. En plus de former des groupes d’opérateurs travaillant dans les deux ateliers du site de Machecoul, l’entreprise a intégré un groupe de personnes des services supports, qui n’avaient aucune connaissance concernant la sécurité et les TMS.

Ainsi 16 personnes ressources et 1 chef de projet ont été identifiées sur le site, 6 pour le côté atelier bois, 6 pour la partie aluminium et 4 au sein des services supports. L’idée était d’impliquer l’ensemble des acteurs du site de Machecoul dans la démarche, afin de la rendre plus globale.


Comment s’est déroulé la formation ?

La formation se déroule en trois parties entrecoupées d’intersessions : une partie théorique sur les TMS et leur prévention, une partie pratique sur le terrain, puis une phase de bilan.

Sur le site de Machecoul, la formation pratique a pu se dérouler au sein de leurs propres ateliers. Cette opportunité a permis aux salariés de parfaire leurs apprentissages théoriques, de dépister les situations à risques et de rechercher des actions de prévention en présence de la formatrice, sur leurs propres postes de travail.

La démarche se termine par une phase bilan permettant de faire le point sur l’ensemble de la formation, et de permettre aux acteurs de prendre du recul et de poser leurs questions à la formatrice après avoir mis en pratique les outils de prévention.

Grâce à leur apprentissage au sein de leurs propres ateliers, ces nouvelles personnes ressources de la prévention des TMS ont pu intervenir en autonomie et avec confiance une fois la formation terminée.


Les points forts de la formation :

Le travail intersession : cela permet aux participants de comprendre les attentes du formateur, et au formateur de pouvoir apprécier le niveau d’intégration de la démarche enseignée par les participants.

Le contact de la formatrice avec le groupe : Bertrand Le Hingrat souligne l’aisance de Caroline Faucheux avec le groupe, et le fait qu’elle n’hésite pas à recadrer les échanges si elle en ressent le besoin, mais toujours de manière bienveillante.

La connaissance du monde industriel par la formatrice : cela permet de rendre la formation concrète pour les participants.

Bertrand Le Hingrat (responsable et pilote de la démarche SSE)

Les retours suite à la formation :

Les retours à chaud ont pu montrer de l’inquiétude par certains participants après les deux premiers jours, du fait de la technicité de la formation théorique. Mais le fait de mener les analyses pratiques sur le terrain ensuite, leur a donné une vision claire d’où ils allaient avec cette formation.

Les participants ont apprécié la formation et la recommandent. Ils soulignent qu’il est indispensable de prendre conscience de l’implication et de l’engagement qu’elle nécessite. […]

Après un mois, les comportements ont déjà évolués, on remarque que les salariés des ateliers viennent nous solliciter pour nous avertir de situations à risque de TMS qu’ils ont pu observer, ce qui n’arrivait jamais avant la formation

Bertrand Le Hingrat (responsable et pilote de la démarche SSE)
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Pourquoi avoir choisi notre cabinet ?

Norea Consulting est un cabinet implanté dans l’ouest, avec un contact de proximité. Caroline Faucheux (Co-gérante et formatrice TMS PROS) se déplace dans votre entreprise, afin d’être au plus proche du terrain et des problématiques spécifiques des sites dans lesquels elle intervient. Au sein des usines de Machecoul, la partie pratique de la formation a eu lieu au cœur des ateliers de production, permettant de concrétiser tous les aspects théoriques évoqués durant la première partie.

Le bon contact avec Caroline Faucheux dès les premiers échanges et sa disponibilité ont été des arguments en faveur du choix de notre cabinet.

Bertrand Le Hingrat (responsable et pilote de la démarche SSE)

Nous étions présents au SEPEM à Angers, l’occasion de se mettre à jour sur les nouveautés technologiques afin de proposer à nos clients les meilleures solutions possibles.

https://www.sepem-industries.com/

Le burn-out désormais reconnu par l’OMS

À l’occasion de sa 72ème Assemblée mondiale de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a redéfini le burn-out dans son classement international des maladies.

La nouvelle classification, appelée CIP-11 a été officiellement adoptée au cours de cette 72e Assemblée mondiale et entrera en vigueur le 1er janvier 2022.

LA PRISE EN COMPTE DU BURN-OUT

Le burn-out, déjà présent dans la classification précédente, rejoint le chapitre dans la section consacrée aux «problèmes associés» à l’emploi ou au chômage. Il n’est pas compris comme une condition médicale. En revanche, l’OMS précise que le burn-out « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ». Il y est défini comme « un syndrome (…) résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui comporte trois éléments :

  • un sentiment d’épuisement,
  • du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail,
  • une efficacité professionnelle réduite. 

en précisant qu’il était en fait déjà dans la classification précédente sous le chapitre « Facteurs influençant l’état de santé ». « L’inclusion dans ce chapitre signifie précisément que le burn-out n’est pas conceptualisé comme une condition médicale mais plutôt comme un phénomène lié au travail », a-t-il écrit dans une note aux médias. 

https://www.sstrn.fr/actualites/burn-out-desormais-reconnu-par-oms

« Pas de qualité de vie au travail sans dialogue sur la qualité du travail »

Yves CLOT - CNAM

Témoignage de Yves CLOT – Professeur émérite en psychologie du travail – CNAM

La qualité du travail dans les organisations est de plus en plus prise en compte dans les approches globales de Qualité de Vie au Travail. Mais la définition d’un « travail bien fait » peut être bien différente selon le poste que l’on occupe.
Yves CLOT défend l’idée selon laquelle ce conflit de critères inévitable est une opportunité de progrès.

Qu’est-ce que selon vous un travail « bien fait » ?

Un travail bien fait, c’est un travail dans lequel on se reconnait, qui est défendable à ses propres yeux. Mais sa définition varie avec la place qu’on occupe dans l’organisation. Ce que les opérationnels de première ligne peuvent juger « ni fait ni à faire » peut pourtant être regardé comme la moins mauvaise des solutions compte tenu des contraintes, par la ligne hiérarchique. Et inversement selon les circonstances. Les critères utilisés s’opposent souvent selon l’activité de chacun. Quand il engage des valeurs, ce conflit là peut devenir destructeur.

Ces conflits sont naturels dans le travail ordinaire, à quel moment deviennent-ils préjudiciables pour la santé ?

Il est effectivement normal de ne pas avoir exactement les mêmes critères de qualité du produit, de délai de réalisation ou de préservation de la santé, par exemple. Mais les soucis commencent avec le déni de ce conflit, quand il n’a pas droit de cité dans l’organisation. Ce qui est discutable doit être discuté. Sans ce dialogue avec la hiérarchie, ou même entre collègues, le travail se dégrade. La délibération sur ces conflits de critères est un gage de santé et d’efficacité au travail car elle évite beaucoup d’autres conflits « empoisonnés » dans les organisations.

Les plans d’actions QVT se multiplient dans les entreprises, et pourtant les risques psychosociaux explosent. Pourquoi ?

Penser que l’on va agir sur le bien-être au travail avec une table de ping-pong ou des services de conciergerie est une illusion. Le mal est plus profond. La redéfinition en commun du travail bien fait est la meilleure des préventions. Même pour la santé publique. Pensez aux effets du travail « mal fait » sur nos vies, à la qualité des produits, des médicaments ou des soins, de l’alimentation, de l’air que nous respirons ou à la fiabilité aléatoire des services… Trop d’entreprises sont à découvert sur cette question car l’expérience de ceux qui travaillent n’est pas prise assez au sérieux. Face à la qualité empêchée, le dialogue sur la qualité du travail permet de découvrir des solutions auxquelles personne n’aurait pensé avant. C’est la source de la santé au travail.

Pour en savoir plus
Venez échanger avec Yves Clot lors de sa conférence « Qualité de vie au travail et Qualité du travail » : conflits et dialogue le jeudi 23 mai à Préventica Paris.