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L’ergonomie du poste de travail : un problème sous-estimé

Mobilité, télétravail, ordinateurs portables… Les nouveaux usages ne contribuent pas à améliorer la posture des utilisateurs et multiplient les troubles musculosquelettiques. L’ergonomie du poste de travail reste un sujet tabou dans bien des entreprises.



L’ergonomie du poste de travail reste un sujet encore beaucoup trop ignoré des DSI et d’une manière générale des entreprises et de leurs équipes dirigeantes. Selon une étude Fellowes datée de 2016, seuls 14% des employés ont bénéficié d’une évaluation des risques de leur poste de travail au cours des 12 derniers mois et 48% n’ont jamais bénéficié de la moindre évaluation. 80% des employés ont déjà souffert de maux associés à un poste de travail inadapté dont une fatigue oculaire dans 29% des cas, un inconfort physique pour 23%, et des maux de tête fréquents pour 11%. On estime que chaque année en Europe, 8 millions de jours d’arrêt de travail sont dus aux troubles musculosquelettiques (TMS) engendrés par les mauvaises postures de travail.

Il existe pourtant des directives européennes (9.0/270/CEE du 29/05/1990) et des articles du Code du travail (R.4542-1 à 19) qui imposent aux employeurs des mesures appropriées et obligent à dispenser des formations sur les gestes et postures à adopter face au travail sur écran.
Dans une nouvelle infographie, Azergo rappelle notamment que 30% des gens souffrent régulièrement de douleurs physiques à cause de leur travail. L’étude Fellowes de 2016 révélait de son côté que 75% des personnes interrogées affirmaient les douleurs issues des mauvaises postures face à l’écran et autres troubles TMS avaient largement ou modérément affectés leur productivité et leur efficacité de travail.

Outre les problèmes oculaires liés aux écrans, les raideurs de nuque et dorsales liées aux postures, 45% des utilisateurs ressentent des douleurs et inconforts dans les mains et les poignets en raison de l’usage intensif de la souris. Celle-ci est souvent placée trop haut notamment entraînant une crispation de la main et une compression du poignet. Selon l’INRS, l’usage de la souris (et des trackpads des ordinateurs portables) serait responsable de 5% des maladies professionnelles en France.

Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Car la plupart des études considèrent encore les employés face à des postes fixes. Or aujourd’hui avec un télétravail de plus en plus pratiqué et près d’un travailleur sur trois nomades, les utilisateurs sont de plus en plus placés face à des ordinateurs portables et laissés libres de travailler un peu n’importe où. Pourtant, selon l’INRS, personne ne devrait utiliser plus de deux heures en continu un ordinateur portable dépourvu d’accessoire ergonomique.

Or les TMS coûtent cher aux entreprises françaises. Selon la CPAMun TMS déclaré coûte en moyenne 21 600 euros à l’entreprise et un traitement du canal carpien coûte en moyenne 12 780 € et entraîne 151 jours d’arrêt de travail. Voilà qui devrait pourtant motiver nombre de dirigeants à se préoccuper d’un peu plus près à l’ergonomie des équipements de leurs employés…

Le cabinet BDO nous livre son baromètre 2018 de la gestion des AT-MP dans les entreprises et fait le point sur la situation des entreprises face aux accidents et maladies professionnelles.

ÉTAT DES LIEUX

Les risques professionnels sont toujours d’importants enjeux sociaux et financiers pour la plupart des entreprises puisque 85% des entreprises interrogées ont déclaré au moins un sinistre. La totalité des sinistres de 2018 représente 72% d’arrêts de travail, 14% de maladies professionnelles et 14% d’accidents de trajet. 

LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX

La part des arrêts liés aux risques psychosociaux en entreprise se stabilise : 30% des entreprises ont répertorié au moins un arrêt lié aux RPS pour une moyenne de 32% depuis 5 ans. En revanche, 12% des arrêts liés aux RPS ont été reconduits en accidents du travail (9% en 2017) et 16% en maladies professionnelles (13% en 2017).

LES CONSÉQUENCES SOCIALES

Les répercussions des accidents et maladies restent compliquées à gérer pour les entreprises. Le nombre de reclassements après un accident du travail ou une maladie professionnelle baisse (18% en 2018 contre 21% et 30% pour 2017 et 2016). 10% d’entreprises ont du licencier un collaborateur suite à un AT-MP contre 7% l’année précédente.

PRISE EN CHARGE DES AT-MP EN INTERNE

80% des entreprises déclarent disposer des compétences suffisantes pour prendre en charge les déclarations d’accidents, mais 34% d’entre-elles ne déclarent pas encore les accidents « systématiquement » sous 48h. De plus, 42% des entreprises ont des difficultés à remplir un questionnaire de maladie professionnelle (moyenne de 40% depuis 5 ans), alors que 79% pensent disposer de la formation nécessaire pour y procéder.

Les entreprises sont de plus en plus attentives à l’impact financier des accidents et maladies professionnels, par exemple 67% d’entre-elles jugent leur budget « prévention » suffisant. Bonne nouvelle : la part d’entreprises qui ne connait pas qu’il est possible de contester le taux d’incapacité partielle ou permanente de la CPAM, a baissé de 12% en deux ans. Le bilan montre que seulement une entreprise sur dix a eu recours à l’implication d’un tiers lors d’un accident du travail, ce que la CPAM encourage ; alors que 70% des recours ont été indemnisés pour l’ensemble des préjudices. 

L’IMPACT FINANCIER DES AT-MP POUR LES ENTREPRISES

Depuis la réforme en 2010, le coût moyen forfaitaire des accidents du travail et des maladies professionnelles a augmenté de 18 % depuis 2012 et de 3,7 % en un an selon le cabinet BDO. Bien que le nombre d’accidents soit en baisse, le coût moyen des sinistres augmente, ce qui joue sur la cotisation des entreprises.

Depuis la réforme, le montant d’un coût moyen d’accidents ou de maladies se divise en six tranches et il est calculé avec une grille qui compte le degré d’incapacité permanente et le nombre de jours cumulés d’arrêts de travail. La plus haute tranche d’incapacité permanente a augmenté de 12% cette année et de 37% depuis 2012, ainsi que le coût des accidents, avec ou sans arrêts de moins de 4 jours, qui est en hausse de 34% depuis 2012. Certains secteurs sont d’ailleurs très impactés par cette augmentation comme la métallurgie (+ 4 %), les commerces non alimentaires (+ 3,9 %), et la chimie et plasturgie (+ 3,6 %).

Publication : « Les mondes sociaux des TPE et PME – modèles et logiques d’action »

« Les mondes sociaux des TPE et PME – modèles et logiques d’action » est un nouvel ouvrage vient de paraître aux éditions Octarès, Sous la direction d’Elyes Bentabet & Martine Gadille.

L’entrée par les mondes sociaux met en exergue la très grande diversité des micro-entreprises, des TPE et PME qui rend souvent difficile leur analyse. En contrepoint, une connaissance spécifique de ces entreprises s’impose car elles sont à la charnière des débats sur la flexibilité, les dynamiques du marché du travail et, les disruptions du système de formation professionnelle.

https://www.octares.com/accueil/250-les-mondes-sociaux-des-tpe-et-pme-modeles-et-logiques-daction.html